NGC 2261

La nébuleuse NGC 2261 fut découverte par W. Herschel en 1783, dans la constellation de la Licorne. Sa magnitude globale moyenne est voisine de 10, mais son éclat présente des fluctuations. En effet, NGC 2261 est la nébuleuse variable de Hubble R Mon de dimensions 2' x 1': nébuleuse réfléchissant la lumière de la variable irrégulière R Mon (variant entre les magnitudes 10 et 13).
En 1916, l'américain Edwin Powell Hubble note sur des photographies que l'aspect de NGC 2261 change en quelques semaines. Curieusement, ces modifications sont indépendantes des variations d'éclat de l'étoile R Monocerotis (Licorne), qui éclaire la nébuleuse. Des nuages de poussière gravitant autour de l'étoile en seraient la cause : en passant près de l'étoile, ils projetteraient leurs ombres sur les nébulosités qui s'étendent au moins sur une année-lumière. En fait, on a pu mettre en évidence des interactions complexes entre cette étoile et la nébuleuse, à partir de laquelle R Mon s'est formée. La quasi-totalité du rayonnement de l'étoile est transformée en rayonnement infrarouge par les énormes quantités de poussières qui l'enveloppent. Un important nuage moléculaire associé à cette nébulosité contribuerait à expliquer sa forme particulière. NGC 2261 à la forme triangulaire d'une queue de comète, forme qui change parfois. A une distance estimée de 2 600 années-lumière, elle fut le premier objet photographié avec le télescope de 5 m lors de l'inoguration du Palomar.
Il suffit de prolonger d'une fois le segment e-13 Monocerotis, deux étoiles visibles à l'oeil nu, pour arriver sur 15 Mon. NGC 2261 se trouve à mi-chemin entre 13 et 15 Mon.
Objet contrasté, NGC 2261 est bien visible à travers un instrument modeste, comme une lunette ou un télescope de 80 à 100 mm de diamètre. Sa forme triangulaire peut alors être devinée avec un grossissement de 50 fois. Dans un télescope de 200 mm d'ouverture, NGC 2261 ressemble à une comète et présente un dégradé lumineux, depuis l'étoile R Monocerotis jusqu'à la limite nord de la nébuleuse. un télescope de plus grand diamètre est préférable pour suivre visuellement les changements d'apparence de cette nébuleuse (qui apparaît légèrement bleutée), mais les photographes peuvent effectuer un suivi en CCD (Charge Coupled Device) avec une ouverture bien plus faible.