top of page

La Grande Nébuleuse d'Orion

Dernière mise à jour : 11 janv. 2019

Visible en hiver - Observable avec des jumelles!

La Nébuleuse d'Orion est l'un des objets célestes les plus faciles à observer en hiver. Elle se trouve dans le baudrier de la constellation d'Orion, juste en dessous de sa ceinture qui, formée de trois étoiles très serrées et alignées, se repère facilement. Le baudrier ressemble à une larme tombant vers l'horizon. En pointant un télescope, une lunette ou encore de bonnes jumelles, la nébuleuse apparaît. Un faible grossissement (entre 30 et 60 fois) permet de l'observer dans son ensemble. Un grossissement plus important, de l'ordre de 100 à 200 fois, permet d'observer les étoiles qui la composent, notamment les quatre qui forment l'amas du Trapèze.

Carte du Ciel

Très appréciée des astronomes amateurs, elle est facile à trouver et révèle beaucoup de détails, même observée avec des instruments de faible diamètre. Avec un télescope de 114 mm de diamètre, elle présente la forme d'un « oiseau ». On peut distinguer une tache blanche diffuse avec des formes, et une sorte d'ombre au centre. Avec un télescope de 200 mm, elle apparaît vraiment très brillante, et un grossissement important donne réellement l'impression « d'être dedans ». De bonnes conditions atmosphériques laissent parfois deviner les couleurs de la nébuleuse.


Période de visibilité


Astrophotographie


Photo réalisée sur notre site d'observation à Coudray - Télescope newton de 254 mm de diamètre sur monture EQ6 pro avec autoguidage. Imageur, APN Canon 700 D

 

La nébuleuse d'Orion a été découverte en 1610 par Nicolas-Claude Fabri de Peiresc. Il fut apparemment le premier à remarquer son aspect diffus bien que Ptolémée, Tycho Brahe et Johann Bayer voyaient les étoiles du centre comme un seul gros objet. Galilée avait détecté de petites étoiles de cette région en observant avec sa lunette astronomique peu de temps auparavant.

La nébuleuse d'Orion abrite en son sein une énorme bulle de gaz, très ténue, d'une température de 2 millions de degrés Celsius, découverte par une équipe internationale menée par des chercheurs suisses et du Laboratoire d'astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Joseph- Fourier, Observatoire de Sciences de l'Univers de Grenoble) grâce au satellite européen XMM-Newton. Cette température est tellement élevée que le gaz émet non pas dans le domaine visible, mais dans celui des rayons X, domaine d'investigation du satellite XMM, lancé par l'Agence spatiale européenne en 1999. Ces résultats sont publiés en ligne le 30 novembre 2007 sur Science Express.

 

Constellation d'Orion

Orion (« le Chasseur ») est une constellation située quasiment sur l'équateur céleste.


Histoire

Mythologie grecque

La constellation d'Orion est mentionnée sous cette dénomination dans l’Odyssée d'Homère, les Odes d'Horace, les Phénomènes d'Aratus de Soles et l’Énéide de Virgile. Elle est répertoriée parmi les quarante-huit constellations de l’Almageste de Ptolémée.

Dans la mythologie grecque, elle représente Orion, un chasseur légendaire qui se vantait de pouvoir tuer n'importe quel animal. Dans certaines versions de la légende, il fut tué par le Scorpion, qui a été placé à l'opposé de la voûte céleste par les dieux qui les ont ainsi séparés afin qu'ils ne soient jamais au-dessus de l'horizon en même temps. Sirius est son chien, ainsi que le nom de l'étoile principale de la constellation voisine du Grand Chien.

Observation des étoiles

Localisation de la constellation

Orion fait partie des rares constellations immédiatement reconnaissables par leur forme. Ses sept étoiles les plus brillantes forment un nœud papillon (ou un sablier) facilement identifiable : quatre étoiles très brillantes forment un rectangle caractéristique au milieu duquel se trouve un alignement de trois autres étoiles qui constituent une signature remarquable.


Forme de la constellation

Le corps d'Orion est facilement visible, marqué par quatre étoiles brillantes qui sont (dans le sens des aiguilles d'une montre) Rigel (β Ori), Saïph (κ Ori), Bételgeuse (α Ori) et Bellatrix (γ Ori). Les deux plus brillantes, Rigel et Bételgeuse, occupent respectivement les coins Sud-Est et Nord-Ouest. Ces deux étoiles sont nettement colorées, Bételgeuse est rouge et Rigel est bleue.

Au centre du corps, trois étoiles (δ à l'ouest, ε au centre et ζ à l'est) forment un astérisme immédiatement reconnaissable puisque triplement remarquable : les étoiles sont quasi parfaitement alignées et équidistantes avec une erreur de 3 % par rapport aux dimensions de l'astérisme (ε se trouve à seulement 5' du milieu du segment δ-ζ, distantes de 2,73°) ; en outre, leurs magnitudes sont assez voisines (respectivement 2,2, 1,7 et 1,8). Alnitak (ζ Ori), Mintaka (δ Ori) et Alnilam (ε Ori) (appelées également « les trois rois » ou « les trois mages ») constituent à elles trois la ceinture ou le baudrier d'Orion. Sous cet alignement, un autre alignement Nord-Sud, plus faible, marque l'épée d'Orion, qui se termine sur ι Ori. Un demi degré au nord de ι Ori, on trouve θ Ori, autour de laquelle est centrée la fameuse nébuleuse d'Orion, visible (faiblement, et par de bonnes conditions) à l'œil nu.

Rattaché au « corps », la « tête » d'Orion est formée par un faible triangle d'étoiles en formation serrée, λ (au nord), φ1 (à l'ouest) et φ2 (à l'est).

L'arc d'Orion est assez facile à tracer, si les conditions sont satisfaisantes. C'est un chapelet d'étoiles dont la plus visible (π3 Ori) est sensiblement dans l'axe Bételgeuse - Bellatrix, à une dizaine de degrés plus à l'ouest. π1, π2, π3, π4, π5 et π6 Orionis ne forment pas un système multiple mais sont disposées plus ou moins selon une ligne Nord-Sud, à l'ouest d'Orion. Partant de cette étoile π3 Ori, qui marque la main tenant l'arc, on repère un petit alignement vers le sud, entre π4 et π5, 5° plus au sud. π6 est située deux degrés plus au SE, et marque la fin de la courbure sud de l'arc. Côté nord, l'alignement est moins évident. On rencontre successivement π2 et π1, en arc de cercle à intervalle de 2° ; et 3° plus au nord, 2 Ori, à 5°au SE d'Aldébaran du Taureau.

La massue d'Orion est beaucoup plus faible et plus difficile à tracer (et sans grand intérêt). Elle se situe au pied des Gémeaux, et l'extrémité de la massue forme un petit alignement vers ζ Tau, le nez du Taureau. Bételgeuse est l'un des sommets de l'astérisme du Triangle d'hiver, avec Sirius (α CMa) et Procyon (α CMi).

Orion est très utile pour déterminer la position d'autres étoiles. En prolongeant la ligne de la Ceinture au sud-ouest, on trouve Sirius (α Canis Majoris) ; au nord-est, on trouve Aldébaran (α Tauri). Une ligne vers l'ouest Bellatrix-Bételgeuse indique la direction de Procyon (α Canis Minoris). Une ligne partant de Rigel à travers Bételgeuse indique Castor et Pollux (α et β Geminorum.

 

Étoiles principales

Bételgeuse (α Orionis), à l'épaule gauche d'Orion, est une supergéante rouge. 950 fois plus grande que le Soleil, 22 fois plus massive, elle s'étendrait au-delà de l'orbite de Jupiter si elle était située à la place du soleil. Bételgeuse est l'une des étoiles les plus grandes que l'on connaisse et, malgré sa distance (environ 640 années-lumière), elle est la seule (mis à part le Soleil, bien sûr) dont le disque a été photographié par le télescope spatial Hubble. Par conséquent, sa chromosphère est elle-même immense et s'étendrait, selon les dernières études, sur 150 ua (à titre de comparaison, Pluton ne s'éloigne jamais à plus de 50 ua du Soleil). Il s'agit également de la 9e étoile la plus brillante du ciel. Bételgeuse est légèrement variable, ce qui est prévisible compte tenu de sa taille.

Sa magnitude oscille entre 0,4 et 0,9 sur une période de 2 070 jours. La possibilité que Bételgeuse soit une étoile multiple a souvent été suggérée mais, pour l'instant, aucune observation n'est venue confirmer cette hypothèse avec certitude.






Rigel (β Orionis), au genou droit d'Orion, est une supergéante bleue, grande comme 84 Soleil et 21 fois plus massive. Située à 770 années-lumière de nous (même si, à cette distance, l'imprécision sur cette valeur est forte), elle atteint la magnitude apparente de 0,18, ce qui la classe 7e parmi les étoiles les plus brillantes. Avec une magnitude absolue de -6,7, Rigel est réellement l'une des étoiles les plus lumineuses que l'on connaisse. Rigel posséderait entre deux et quatre compagnons, noyés dans son éclat.

 

Sources Web

https://fr.wikipedia.org/wiki/Orion_(constellation)

https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9buleuse_d%27Orion

Merci à tous les contributeurs de Wikipedia - Textes et Médias

Hubble Nasa Telescope - ESO

2 483 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page